CATHERINE GILLES - UNE HISTOIRE DE FAMILLE

Publié le 9 Septembre 2017

 

 

Je devais avoir 6 ou 7 ans lorsque j’ai réalisé mes premières pommes de terre sautées chez ma grand-mère paternelle à Marly-le-Roi, Marie Gilles, d'origine cauchoise, qui a géré pendant de nombreuses années, une pension de famille, rue des Feuillantines à Paris. En écrivant ces lignes, l’odeur et le bruit des pommes de terre qui chantent dans cette petite poêle à oreilles en laiton sont toujours aussi présents dans ma mémoire.

 

Chez ma grand-mère maternelle, Augustine Leborgne, morbihannaise, j’adorais faire des bouillies au chocolat dans une jolie petite casserole avec une cuillère en bois que je possède toujours…

 

Je suis née dans une famille multiculturelle : un grand père gênois, Edoardo Dabbene, qui a rejoint son oncle Ortelli à Cannes et une arrière-grand-mère juive polonaise. Chez nous, la vie sociale passait par la table. Mes grands-parents, père et mère s’entendaient tous très bien à manier les casseroles. J’en ai vraisemblablement gardé quelques traces dans mes gènes....

 

Notre table a toujours été liée à des moments privilégiés et chaleureux de partage. Il n’était pas rare qu’un apéritif se transformât en un dîner impromptu autour d’une omelette aux fines herbes, baveuse à souhait, exécutée par mon père qui savait la faire comme personne !

 

Avec le recul, je m’aperçois que tout ce que nous faisons et vivons dans notre vie est relié à un fil conducteur.

 

J’ai passé les premières années de notre mariage au fin fond d’un pays tropical où nous recevions deux fois par semaine le pilote de l’avion qui nous apportait nos vivres. Souvent accompagné de visiteurs annoncés pour 3 le matin par radio à 7 heures, ils devenaient 5 ou 6 au fil des heures. Notre table était reconnue. Il me fallait m’adapter, être réactive et faire preuve d’imagination : Excellente école !

 

Nous passions nos commandes alimentaires d’une semaine sur l’autre, je devais prévoir, construire et imaginer nos futurs repas. Parfois, faute d’approvisionnement, il nous arrivait de manquer de pommes de terre ou d’autres aliments. Aidée par notre cuisinier, Jean-Marie, j’ai alors commencé à créer des recettes originales avec des produits locaux qui régalaient nos visiteurs.

 

De retour en France, j’ai accueilli des étudiants du monde entier qui partageaient notre vie de famille tout au long de l’année. Chaque soir, pendant vingt ans, j’ai innové en m’adaptant à certains régimes (végétariens entre autres) et en mettant mon point d’honneur à dresser une jolie table : une belle nappe, des bougies, un bouquet de fleurs et ainsi commençait la fête

 

Quand le diabète de Yves s’est invité à notre table, j’ai continué dans le même esprit fait d’adaptation, de remise en question et de créativité prouvant ainsi que l’alimentation du diabétique n’est pas synonyme de privation, de frustration et de tristesse. Je souhaitais par-dessus tout que la vie continue et que notre table reste associée au mot « plaisir ».

 

Dans ces menus que nous vous livrons accompagnés de mes recettes, j’ai mis particulièrement l’accent sur l’utilisation des restes, en partant d’une pièce maîtresse que j’ai déclinée. Apporter un petit plus à « notre ordinaire » et ça change tout. Une viande blanche, un poisson, un légume peuvent être interchangeables selon les goûts de chacun, l’important est de bien respecter l’équilibre de ces menus.

 

Ce blog est un guide parfait que vous pouvez consulter pour votre vie de tous les jours, fêtes incluses. Vous ne serez plus seuls !

Avec un minimum de volonté vous réussirez à améliorer votre santé de façon significative comme le prouve Yves de Saint Jean depuis 2007.

 

A vos fourchettes, avec toute mon affection gastronomique.

 

Catherine Gilles

Rédigé par Yves de Saint Jean & Catherine Gilles

Publié dans #menus de Catherine Gilles

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